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"Le poète est un archer qui tire dans le noir." - Salah Stétié -
"Soyez un écrivain mineur, cela vous rajeunira." 
Dominique Noguez

"Cette femme était si belle
Qu'elle me faisait peur."
 Guillaume Apollinaire

"In a place far away from anyone or anywhere, I drifted off for a moment." -- Haruki Murakami --


"Être poète n'est pas une ambition que j'ai. C'est ma façon à moi d'être seul."   -- Fernando Pessoa --

"Ca va tellement mal aujourd'hui que je vais écrire un poème. Je m'en fiche ; n'importe quel poème, ce poème." -- Richard Brautigan --

"J'écris à cause du feu dans ma tête et de la mort qu'il faut nier."
Jacques Bertin

"O mon passé d'enfance,
pantin qu'on m'a cassé."
Fernando Pessoa


« La mort c’est l’infini des plaines
et la vie la fuite des collines. »
Joseph Brodsky

Certaines choses

Nous entourent « et les voir

Equivaut à se connaître »

George Oppen



" LA GRANDE FORCE EST LE DESIR "
(Guillaume Apollinaire)



"Quand je dis « je », je désigne par là une chose absolument unique,
à ne pas confondre avec une autre."
Ugo Betti

"Le sens trop précis
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ta vague littérature"
Stéphane Mallarmé


" Je ne suis pas moi ni un autre

Je suis quelque chose d’intermédiaire :
Un pilier du pont d’ennui
qui s’étend de moi vers l’autre. "
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-- je vous souhaite un bon passage... --


"Mais rien de cette nature n'est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu'on porte en soi, devant cette espèce d'insuffisance centrale de l'âme qu'il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr."  Nicolas Bouvier

« La poésie vient vers nous, on ne sait d’où, et elle nous quitte, allant vers on ne sait quel au-delà. Mais en passant, elle nous laisse des mots et elle nous fait des signes dont l’interprétation est inépuisable. » Gabriel Bounoure

" Avec tes défauts. Pas de hâte. Ne va pas à la légère les corriger. Qu'irais tu mettre à la place ? " Henri Michaux


écrivez moi si vous le souhaitez :    

Soyez indulgent, je ne suis qu'un petit écrivaillon tentant d'écrivasser

Mai 2008 : "L'apéritif de la neige"
est "paru"

Si vous êtes intéressé : laissez moi un message
(133 pages de poèmes et textes poétiques, pour la plupart ici sur mon blog)

"Le meilleur choix de poèmes est celui que l'on fait pour soi." Paul Eluard

"Savoir que nous ignorons tant de choses suffit à mon bonheur." George Oppen

______________________________________________

 

23 novembre 2008 7 23 /11 /novembre /2008 19:23

    J'aime jouer, et ceux qui me connaissent savent que je collectionne les jeux de sociétés. Pour moi, c'est comme un livre. Il y a d'abord le plaisir de "l'ouverture", regarder le matériel, l'apprécier, puis lire les règles pour savoir où situer ce jeu, dans quel catégorie se place-t-il, quel est son public recherché etc...

    Il y a le plaisir de découvrir un nouveau jeu, il y a le plaisir de jouer autour d'une table avec des amis ; il y  a des jeux où il faut réfléchir, d'autres où il faut bluffer, d'autres enfin où le but c'est le fun. Si le jeu est bon, le plaisir est tout le temps au rendez-vous et les soirées sont bonnes, on peut aussi en profiter pour boire un bon Bourgogne blanc ou manger des chataignes. C'est un plaisir construit. 


    Certains s'étonnent de tant de jeux et me posent beaucoup de questions sur ce hobby. C'est bien sûr un dérivatif, même si j'aurais aimé être le concepteur, le fabricant, voire l'éditeur de certains de ces jeux. Mon ami Bruno Faidutti qui est enseignant à Avignon a réussi ce pari : fabriquer des jeux de qualité et mêler un métier qu'il aime. De temps en temps, nous testons de nouveaux jeux non encore publiés, ou nous jouons aux derniers jeux édités et croyez moi depuis quelques années il y a pléthore de bons jeux et dans tous les domaines ; on est bien loin du très tristounet Monopoly ou du très élitiste et stupide "Trivial pursuit". Même si on doit cependant reconnaitre quelques qualités à ce type de jeux, mais il y a tellement mieux à jouer !

    Bruno Faidutti - un des 3-4 grands auteurs français - est quelqu'un qui aurait aimé aussi écrire des livres, et la lecture est aussi une autre de ses passions. Il y a je trouve dans la ludothèque d'un passionné et dans la bibliothèque d'un grand lecteur des similitudes.

   

    Ci-joint un des éditoriaux de Bruno Faidutti que j'ai toujours trouvé très intéressant. Je vous le laisse lire et donner votre avis.

    En clignant  sur sa vignette, vous irez directement sur le site de Bruno Faidutti, vous y trouverez une "ludothèque idéale" de plusieurs centaines de jeux particulièrement bien faite. D'autre part ce site est un des tout meilleurs sur la réflexion ludique, les jeux pour adultes, mais aussi pour les enfants et certains articles très polémiques et intéressants de mon ami agrégé de Sciences Sociales, Docteur en histoire, auteur de jeux et chasseur de licornes...





Quelques individus s'étant scandalisés d'avoir trouvé Saint Jean l'Évangéliste jouant avec ses disciples, il pria l'un d'eux qui portait un arc de tirer une flèche. Après qu'il en eût tiré plusieurs, il lui demanda s'il pourrait faire continuellement cet exercice. Comme le chasseur lui répondait que s'il le faisait continuellement, son arc se romprait, le bienheureux apôtre ajouta qu'il en était de même de l'esprit de l'homme, qu'il se briserait si on ne lui accordait jamais la moindre relâche.

St Thomas d'Aquin, Summa Theologica,
Pars Secunda, Questio 168

 


    " Un jeu se définit par l'ensemble de ses règles " écrivit Claude Lévi-Strauss dans son Anthropologie Structurale. Comme beaucoup de joueurs sans doute, j'ai d'abord été choqué par une définition qui me semblait réductrice, voire méprisante. Un jeu, m'exclamai-je intérieurement, c'est beaucoup plus que cela. C'est une ambiance, c'est un univers, c'est aussi des joueurs. Pourtant, la réflexion aidant, je suis peu à peu revenu à cette définition: ce qui fait la spécificité du jeu, ce qui le différencie de toutes les autres activités humaines, c'est qu'il est totalement réglé, tant dans son déroulement que dans ses objectifs. Et si c'est là sa spécificité, c'est sans doute aussi pour cela que l'homme - et moi en particulier - a besoin de jouer.
Pourquoi aurions-nous besoin de règles? Sans doute parce que le monde réel n'en a pas, ou pace que s'il en a, elles nous sont incompréhensibles. Dire que la vie est une jeu est une banalité, mais c'est aussi un truisme. La vie est tout le contraire d'un jeu._Tout jeu présuppose la connaissance de ses règles. Nul ne connaît avec certitude et précision les "règles de la vie"._Tout jeu a un but. Quel est le but de la vie? L'argent? le sexe? Sauver les baleines?_Lequel d'entre nous sait quelle est sa place exacte, son rôle exact dans la société? Lequel d'entre nous peut affirmer clairement et sereinement, en me regardant droit dans les yeux, qu'il est bon ou mauvais?


    L'évolution historique s'est traduit, comme Durkheim l'avait déjà bien vu il y a un siècle, par une complexité croissante de l'organisation sociale, de ses règles et de ses solidarités. Devenue trop complexe pour être compréhensible par l'homme pour lequel et par lequel elle est pourtant construite, la société devient un univers illisible, étranger, bientôt hostile. Dans un tel contexte, il n'est nul besoin d'être névrosé pour connaître une "angoisse anomique" face à au mystère social.
    Pour certains joueurs, des rôlistes notamment, le jeu relèverait de l'évasion. D'autres, au premier rang desquels les wargameurs, y voient une simulation, une tentative de reproduction du réel. Les joueurs d'échecs ou de go préfèreront parler de défi intellectuel, de compétition. Tous, je crois, se leurrent. Le jeu n'est pas une évasion, c'est un repli. Le jeu ne cherche pas à reproduire la complexité du réel, il cherche au contraire à y échapper par la simplification. Le jeu n'est pas un défi, c'est un renoncement.
Face à l'angoisse du réel, le jeu est un moyen de conserver sa santé mentale. De temps à autre, l'homme moderne a besoin de faire un break, de laisser là ce monde incompréhensible et de se reposer en s'installant dans un univers plus petit, plus simple, mieux connu, rassurant. Le jeu est une simplification, une rationalisation du monde, et il importe donc que cet univers soit entièrement réglé. Celui qui joue a enfin un but précis, et des moyens précis pour tenter d'y parvenir. Le jeu, qu'il s'agisse du jeu de société classique, du jeu video ou de jeu de rôle, nous offre pour quelque temps une place sure. Celui qui joue se pose des questions tactiques ou stratégiques, mais il ne se pose plus de questions existentielles. Ça le change, ça le repose surtout, ça lui fait du bien. Et lorsqu'il a fini de jouer, il retourne quelque temps dans un monde réel qui, pour être complexe, n'en est pas moins, lui aussi, intéressant et digne d'analyse, même si celle-ci est un peu vaine._Je me souviens, il y a quelques années, avoir défendu cette idée dans une réunion de joueurs de jeu de rôle grandeur nature. Elle a suscité une hostilité très violente, quelques joueurs affirmant avec force "le jeu ne simplifie rien, au contraire! Notre univers de jeu est plus riche, plus complexe que le monde réel". Je comprends bien sûr cette réaction: un repli, même nécessaire, même conscient, n'est jamais glorieux. Mais ce n'est pas de gloire qu'il est question ici, c'est de lucidité et de conscience de ses limites.
Celui qui refuse toute alternative au réel, qui cherche jour et nuit à comprendre le monde, s'assigne une tâche au-dessus de ses forces et risque fort de craquer, de sombrer dans la déprime ou la névrose. Face à l'angoisse du réel, le jeu est un moyen de conserver sa santé mentale tout en gardant les pieds sur terre, de se reposer sans pour autant renoncer.


    Certes, le jeu n'est pas la seule réponse à la complexité du monde, mais c'est sans doute la plus honnête. Une autre réponse, sans doute plus répandue, est l'auto-illusion (self delusion). Certains, souvent parmi ceux qui se sont épuisés pendant des années à tenter vainement de trouver un sens au monde et à leur vie, finissent pas abdiquer la raison en tentant de se convaincre que les choses sont simples. C'est de là que viennent le succès des lectures simplistes du monde que proposent, notamment, les religions. Voici le bien, voici le mal. Vous êtes les bons, ce sont les méchants. Faites ce que l'on vous dit, respectez nos règles et vous gagnerez le bonheur suprême. Les religieux, comme certains grands militants, jouent fort peu. Ils sont tranquilles et font mine d'être sérieux, de prendre le monde au sérieux, mais ce sont eux, et non les joueurs, qui se conduisent dans la vie comme dans un jeu. Ils font en effet, plus ou moins consciemment, "comme si" le monde avait des règles, "comme si" la vie avait un but. Et ce "comme si" est, depuis toujours, au cœur du jeu.
    Les joueurs, en revanche, sont angoissés, souvent fatigués, car ils ont fait le choix de ne pas s'illusionner, de se coltiner quotidiennement avec le réel. Alors, de grâce, qu'on ne les blâme pas pour une ou deux soirées de break par semaine."

Bruno Faidutti

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10 septembre 2008 3 10 /09 /septembre /2008 20:13
et oui on me voit 1-2-3 secondes
sur le journal télévisé de TF1 du 31 août 
ah là là , quelle notoriété !! :-)
et oui reportage sur l'exposition à Monaco 
sur les reines d'Egypte
l'individu qui passe nonchalamment sans regarder l'écran
mal habillé, tee-shirt blanc 
c'est moi
ma sacoche à l'épaule et les cheveux au vent
comme le teen-ager rebelle
que j'ai toujours été
:l o l:
 
bien belle exposition ceci dit
c'est là :

http://videos.tf1.fr/video/news/0,,4061716,00-le-journal-televise-du-31-aout-2008-13h-.html



 
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 16:20
Image-11.png   

    J'aime beaucoup la poésie et la beauté des cartes peintes par Jacquie Lawson ; pour pas cher pour l'année, vous aurez un choix très grand de cartes animées très belles, poétiques ou animalières très dans la tradition anglaise.

    Je vous les recommande ! JK-.jpg


    Cliquez sur le chat, ou le chien, ou les oeufs de Pâques.


Image-9.png
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 13:22
Un seigneur de l'édition
CHRISTIAN BOURGOIS



    Le Seigneur des anneaux, Le livre de l'intranquillité, Howl, Dalva, Beloved, Les Versets sataniques c'était lui... Christian Bourgois est mort ce jeudi 20 décembre.
Il a été le découvreur et l’éditeur de Jim Harrisson, de Salman Rushdie, de Roberto Bolano, de Toni Morrison, de Boris Vian, des poètes de la Beat Generation, Allen Ginsberg en tête, de Maurice Pons. Il a publié de grands textes étrangers, parfois sans les lire dans leur langue originale. Il a dirigé de grandes maisons d’éditions, dont celle qui porte son nom. Il a quitté l’ENA pour devenir éditeur et, pour cela, les lecteurs français devraient lui rendre grâce chaque matin…

Christian Bourgois est mort  des suites d’une longue maladie, il avait 74 ans.


Texte "volé" à la Librairie Mollat, d'excellents conseils en général
leur site =
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6 juin 2007 3 06 /06 /juin /2007 20:06
Voici un site où mon ami Laurent
(plus connu sous le nom du "Le Korrigan")
travaille


LES SENTIERS DE L'IMAGINAIRE


"Les Sentiers de l'Imaginaire est un site consacré aux Mondes Imaginaires. Du Cinéma à la Bande Dessinée en passant par les bouquins et le JdR, sans oublier la musique et les jeux de société."

" Il n'y a aucune connaissance de la terre qui ne commence par l'imagination. Lorsqu'elle disparaît, lorsque se brise la création par l'imaginaire, la curiosité s'évanouit avec elle et le savoir s'épuise. "
Francesco Alberoni


Vous trouverez beaucoup de choses sur ce site et dans plein de domaines, en outre il est magnifiquement illustré et composé ...passionnant...

Vous pourrez aussi y trouver 3 articles de mézigue sur les jeux de société.
- jeux de société et pirates
- jeux de société et moyen âge
- jeux de société et XIX siècle

bonne lecture et bon surf


cliquez là :



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26 mai 2007 6 26 /05 /mai /2007 08:07

"Quand Dan O'Brien s'installe dans le ranch de Broken Heart, il réalise son rêve : vivre au pied des Black Hills, les terres indiennes de Sitting Bull.

Mais les grandes plaines du Dakota ont subi le génocide indien et le massacre des bisons, elles sont stérilisées par l'agriculture et l'élevage bovin intensifs. Dan connaît la dure vie des cow-boys, ruinés par les emprunts et les fluctuations du marché.

Le coeur brisé de Broken Heart, c'est lui, ce fermier amoureux de la vie sauvage qui souffre pour rétablir l'écosystème originel de ce pays sans fin, ce cow-boy devenu professeur de littérature et d'écologie pour payer les traites de son ranch.

Ce livre est son histoire, celle d'un homme qui, pour redonner vie à la prairie, a rendu aux bisons leurs terres ancestrales."


Eleveur, fauconnier et écrivain emblématique du grand Ouest américain, Dan O'Brien a publié plusieurs récits et romans. Spécialiste des espèces en voie de disparition, il enseigne l'écologie des grandes plaines et la littérature. Il a créé la Wild Idea Buffalo Company, pour commercialiser les bisons qu'il élève à l'indienne.
www.wildideabuffalo.com
www.brokenheartbuffaloleather.com

(quatrième de couverture)
Edition "Au diable Vauvert" © 2007
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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 11:52


on vient de me faire découvrir

la tête à claques de nos amis canadiens
précipitez vous, c'est génialement réalisé
du pur bonheur canadien 100% pur jus
http://tetesaclaques.tv/

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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 12:27

Allez répondre aux questions sans réponses

que ma tendre moitié a confectionnées pour son neveu Vincent
et soyez créatifs :-)
une question sans réponse par semaine !

Cliquez sur la photo :


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2 janvier 2007 2 02 /01 /janvier /2007 18:53

Les voeux de l'écrivain Alain Créhange

son site =  ICI



-----------------------------   

Voeux d'Annie et du grand Fred :

    «Vous voir : sereins, courageux, fragiles, amoureux, sans compromis faciles, vous battre pour repousser la barbarie. Je trouve quelquefois refuge et ressource dans la poésie et vous offre ce merveilleux poème d'Antonio MACHADO. Nous avons les mots, l'art et l'amour pour résister.»


--------------------

"Tout passe" d'Antonio Machado

Jamais je n'ai cherché la gloire
Ni voulu dans la mémoire
des hommes
Laisser mes chansons
Mais j'aime les mondes subtils
Aériens et délicats
Comme des bulles de savon.

J'aime les voir s'envoler,
Se colorer de soleil et de pourpre,
Voler sous le ciel bleu, subitement trembler,
Puis éclater.

A demander ce que tu sais
Tu ne dois pas perdre ton temps
Et à des questions sans réponse
Qui donc pourrait te répondre ?

Chantez en coeur avec moi :
Savoir ? Nous ne savons rien
Venus d'une mer de mystère
Vers une mer inconnue nous allons
Et entre les deux mystères
Règne la grave énigme
Une clef inconnue ferme les trois coffres
Le savant n'enseigne rien, lumière n'éclaire pas
Que disent les mots ?
Et que dit l'eau du rocher ?

Voyageur, le chemin
C'est les traces de tes pas
C'est tout ; voyageur,
Il n'y a pas de chemin,
Le chemin se fait en marchant
En marchant se fait le chemin
Et quand tu regardes en arrière
Tu vois le sentier que jamais
A nouveau tu ne fouleras
Voyageur ! Il n'y a pas de chemins
Rien que des sillages sur la mer.

Tout passe et tout demeure
Mais notre affaire est de passer
De passer en traçant
Des chemins
Des chemins sur la mer

----------------------------------

Voeux d'Aleksandra Miarczynski
son bien beau site = ICI


---------------------------------

Voeux de l'écrivaine Françoise Renaud
son site récent = ICI

et son texte : «que les temps à venir soient à l'image de ce mur de Bretagne...
Solides et beaux
Le dur et le tendre astucieusement mêlés

Et puis toujours la vie à fleur de pierre issue du pays même...»
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3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 09:58
Un ami m'envoie
- en réponse à ma vilaine orobanche, plante très vilaine qui va puiser avec ses racines la chlorophylle d'autres plantes - elle est comme moi, très vilaine ...

Lui m'envoie au contraire la photographie d'un beau Tacca noir rare
(réserve du Leuser au Nord de Sumatra en 1983)
Ses autres noms ? =  Fleur chauve-souris ou fleur du Diable
Magnifique, n'est-ce pas ?

Photographie © Claude Petit
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20 août 2006 7 20 /08 /août /2006 10:18
l'ami Jean philippe m'envoie 3 petits poèmes
le premier est de lui - j'imagine -
les autres : à vous de traduire :-)


Haiku valaisan

Pluies de crucifix / pluies d’hosties /
Plumes d’anges / cris des vaches /
C’est dimanche

----------------------
 
Melpomene (Arturo Capdevila)

Desparramé las horas, desperdicié mi vida.
Porque ignoré que el humo es la vejez del fuego.
Que nunca sea fuego quien tiemble de ser humo.

--------------------
 
Funeral (Wislawa Szymborska)
http://www.pan.net/trzeciak/
 
"so suddenly, who would've expected it"
"stress and cigarettes, I told him"
"not bad, thank you"
"unwrap these flowers"
"his brother's heart did him in too, must run in the family"
"I wouldn't have recognized you with that beard"
"it's his own fault, he was always getting himself into something"
"that new guy was supposed to speak. I don't see him anywhere"
"Kazek is in Warsaw, Tadek went abroad"
"you were the only one with enough sense to bring an umbrella"
"so what that he was the most talented of them all"
"it's a walk-through room, Baska won't go for it"
"sure he was right, but that still isn't really the reason"
"and a paint job on both doors, guess how much"
"two egg yolks, one tablespoon sugars
"it was none of his business, why did he mess with it"
"only in blue, and in small sizes"
"five times with no answer"
"all right, I could have done it, but so could you have"
"good thing she had that part-time job"
"I don't know, maybe the relatives"
"the priest is a veritable Belmondo"
"I've never been to this part of the cemetery"
"I dreamed about him last week, something struck me"
"the daughter's not bad-looking"
"it happens to all of us"
"give my best to the widow, I have to make it to"
"it sounded much more solemn in Latin"
"it came and went"
"good-bye Ma'am"
"let's go grab a beer somewhere"
"call me, we'll talk"
"either No. 4 or 12"
"I'm going this way"
"we're not"
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1 juillet 2006 6 01 /07 /juillet /2006 16:23
un ami (un enfoiré en fait, toujours en voyage)
m'envoit nonchalamment cette photographie d'une plage de Cuba
il veut clairement m'énerver
il y arrive le bougre
bon rien à écrire sur cette photographie
juste à regarder
et à rêver
(si le petit nuage est mignon dans son isolement et ce bleu ! ô tous ces bleus !)

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23 mai 2006 2 23 /05 /mai /2006 20:57

Aleksandra Miarczynski m'a envoyé ce petit poème comme contribution à mon site, c'est très heureux que je vous le livre, merci à elle
allez voir ses peintures et dessins (son site : Aleksandra)



Elles sont si fragiles ces petites fleurs blanches

Petites narcisses du printemps qui se fanent dans le vase,
Elles que j'ai sauvées de justesse
Les mettant dans l'eau dont elles avaient besoin,
Assoiffées mourantes d'anorexie
Elles se meurent maintenant en me regardant de leurs yeux d'or,
Petites fleurs, je vous aime
Je vous donne l'amour dont vous avez besoin
Avant de mourir complètement
Je sais que vous m'entendez
Je verse des larmes d'amour et de pitié sur votre mort si injuste,
J'aimerais vous donner une vie éternelle,
Mais peut-être votre petite âme plasmique
Survit à la mort de la matière d'atomes agglomérés
Que nous sommes dans cette vie terrestre,
Vous avez été coupées pour abreuver de votre beauté mon regard

j'en pleure de vous avoir privé de votre mort naturelle
Mais je sais que vous ressentez mon regard d'amour,
Car même dans votre mort vous étiez si belles et si touchantes
Que mon coeur en frémit de vous regarder,
Vos pétales charnus deviennent transparents
Comme le visage d'une belle femme,
Ils se plissent gracieusement pour mieux ressortir votre beauté,
Chaque pétale se tord dans un geste si intime
Exprime ainsi votre  souffrance dans la mort,
Ces pétales si fragiles en tremblent imperceptiblement,
Devenant d'une minute à l'autre plus transparents,
Comme s?ils se dissolvaient  dans la mort,
Elles sont si  touchantes que j'en soupire,
Des sentiments que j'éprouve pour votre fragile beauté,
Il n'y a plus que votre oeil d'or entouré d'une collerette orange
Qui me regarde intensément.  

La mort d'une Fleur
                                                                               Aleksandra Miarczynski

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

-----------------------------------------------------------------------------------

 

autre poème d'Aleksandra reçu celui-ci en octobre 2010

 

"Ombre"

 

 


 

OMBRE
Oh! mon ombre compagnon fidèle
Je t'ai presque oublié dans l'hiver de la ville
Fragile,anémié,tu te trainais ténu
Sur les trottoirs gris,où tu disparais
Dédoublé,triplé et quadruplé en clones,
Par les lumières électriques venant de toutes parts,
Tu fus dans ton existence
Remplacé par mon reflet dans les vitrines,
Et puis,sorti soudain de ton sommeil d'oubli,
Réveillé par pur éclat de soleil d'avril
lorsque le souffle léger du vent printanier
Comme une main Divine a caressé mon corps,
Tu t'es déployé devant moi sur la terre verte,
Un deuxième moi que tu es,
Ombre mon Ombre fidèle,
Tu répéte ce que je fais,
Lorsque je veux t'atteindre,
De ton aura tu dépasses mon corps,
Tu es si fort et si précis,
Seul compagnon fidèle de ma vie.

 


          Aleksandra M.

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3 mai 2006 3 03 /05 /mai /2006 18:47
TEXTE DE MON PERE QUI N'AIME PAS LES TRAINS /

"Vendredi 28"

Qui rit le Vendredi pleure le Samedi Mais qui pleure le Vendredi rit il le Samedi, le Dimanche et les autres jours du train train 0ù les wagons quotidiens déchargent ici et là des fleurs en bouquets, des soleils de sourires, des scories encore fumantes, des flaques de grimaces, des gerbes colorées, des platitudes en conserves, des bouffées d'oxygène, des relents de cavernes et des images, des images, des images .......... Celles d'un train. D'un train qui arrive. D'un train qui stoppe. D'un train qui s'ouvre de ses portes coulissantes prête à avaler. Et qui avale. Tout ce petit monde qui attend sur un quai surchargé. Un train qui engrange et referme ses lourdes portes de fer. Pour s'élancer vers un destin qui échappe à ces quelques silhouettes restées sur le quai. Le train des séparations n'est pas le train du plaisir. Si l'arrivée est un bonheur, ce bonheur est bien chèrement payé par le départ . L'aiguillage de la vie a sans doute aux commandes un grand Aiguilleur qui manie ses instruments. Mais comment ? En consultant la carte des destins ? En appelant à la rescousse la roue du zodiaque ? En lançant une roulette dont la bille, à l'arrêt, designe une case ? Sans doute est ce la chanson de tous les jours. Mais pourquoi ce Vendredi 28 le refrain n'a-t-il pas fait un couac ? Pourquoi cette porte verrouillée nous a t elle rendus muets de part et d'autre ? Pourquoi ce train est il vraiment parti comme le prédisait l'annuaire ? Pourquoi n'avons nous pas eu une journée, une heure, quelques minutes de sursis ? Pourquoi cette séparation prévue est arrivée sans le moindre imprévu ? Pourquoi malgré notre connaissance du lieu, du moment, de l'événement sommes nous restés si interloqués ? La réponse tient dans quelques mots simples qui disent tout.
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5 mars 2006 7 05 /03 /mars /2006 14:19
un ami (S.) m'écrit, il neige à Paris
il semble tout guilleret
voici ses mots :

"White on white, and I ain’t no Malevitch !

Il neige à gros, très gros flocons sur Paris, des pièces de 2 euros légères comme des plumes. Je suis rentré du resto, où j’étais, fine mouche, allé à pied (la moto sous la neige, tu oublies). Voyant toute cette neige, je me suis acheté un cornet de glace à la fleur de lait, blanche et légère comme un flocon, et je suis rentré, neige sur les paupières et neige dans la bouche. Fior di latte, fior di neve.

Des moments comme ça, seul dans la nuit et les rues de Paris, j’ai la tête qui explose vers les étoiles, je me sens trottoir avec le trottoir, flocons avec les flocons, froid avec le froid. C’est du bonheur brut, indépendant du moment, du lieu, de qui je suis. C’est du bonheur cosmique, du bonheur de bourgeon qui éclate.

Neige sur les yeux

Neige sur la langue

Mon cœur est popcorn."
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