"...Un poète paysan dont le renom grandira tout d'un coup, un jour quelconque dans l'avenir." Pierre Mac Orlan
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Mort à 31 ans, fils de meunier, beauceron, il est l'un de nos plus grands poètes libertaires ; il fut aussi un chansonnier d'exception. Tuberculose, absinthe auront eu raison trop tôt de lui.
Gérard Pierron fut l'un des premiers à "réhabiliter" les chansons du poète, beaucoup d'autres suivront ensuite... La truculence de la poésie de G. Couté fait toujours modernité...
Amis parisiens, veinards !
4 jours de Gaston Couté pour le centenaire de sa mort !
Celui que l'on a appelé le Père de tous les Brassens !
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Comme Gaston Couté est vraiment le poète à "dire tout haut", voici un texte lu
je n'ai pas le talent exceptionnel des conteurs classiques de Couté : Pierron, Meulien et tant d'autres, excusez-moi...
La Paix
Des gâteux qu'on dit immortels,
Des louftingues en redingote
L'adorent au pied des autels
De leur ligue de patriotes :
Des écrivassiers de mon cul
En touchants mélos d'ambigu
Ou romances pour maisons closes
Nous chantent cette horrible chose :
La Guerre !
Refrain
Oui mais, si nous avions la guerre,
Devant le feu, qui donc filerait comme un pet ?
Voyons les cabots de la guerre,
Foutez-nous la Paix !
Notre faux n'abat plus moisson
Sous nos marteaux plus rien ne vibre
Et nos coeurs gardent la chanson
Que lance au vent tout homme libre
Car nos mains dociles ont pris
Les divers outils de carnage
Pour au même plus bas prix
Même sale et stupide ouvrage
Refrain
Oui mais, si nous avions la guerre,
Devant le feu, qui donc filerait comme un pet ?
Voyons les cabots de la guerre,
Foutez-nous la Paix !
Un sou par jour !
Ohé ! Sur tout le chantier de la guerre
C'est pour un sou que l'on tuerait son frère
Un sou par jour !...
En grève, en grève !...en grève et pour toujours.